Paris, 30 octobre 2025 — Lors de la Conférence internationale sur la paix dans les Grands Lacs, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue français Emmanuel Macron ont annoncé une initiative conjointe pour rouvrir l’aéroport de Goma à des fins humanitaires. Cette déclaration, saluée par plusieurs ONG, a immédiatement suscité des réactions vives du Rwanda et du mouvement rebelle M23, qui contrôle partiellement la zone.
✈️ Une réouverture sous haute tension
L’aéroport de Goma, fermé depuis mars 2024 en raison des combats entre les FARDC et le M23, est situé dans une zone stratégique du Nord-Kivu. La France propose un appui logistique et diplomatique pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, tout en respectant la souveraineté congolaise.
> « Nous soutenons la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires, dans le cadre d’un corridor sécurisé et neutre », a déclaré Emmanuel Macron à 11h45, au Palais Brongniart, devant les délégations africaines et européennes.
Félix Tshisekedi, intervenant à 12h30, a confirmé l’accord :
> « Le peuple congolais ne peut être pris en otage par des groupes armés. L’accès humanitaire est un droit, pas une faveur. »
🛑 Réactions du Rwanda et du M23
Le gouvernement rwandais, par la voix de Olivier Nduhungirehe, ministre des Affaires étrangères, a rejeté l’annonce :
> « La France ne peut décider unilatéralement d’une opération sur un territoire contesté. Le M23 contrôle les abords de Goma. Toute initiative doit passer par les mécanismes régionaux. »
Le M23, dans un communiqué publié à 15h sur ses canaux Telegram, a qualifié l’annonce de « provocation diplomatique » et menace de « riposte militaire en cas d’incursion non concertée ».
📍 Contexte géopolitique
- Le M23, soutenu selon Kinshasa par Kigali, contrôle plusieurs localités autour de Goma depuis fin 2023.
- Les négociations de Doha, suspendues depuis août 2025, n’ont pas permis de désengagement militaire.
- La France propose un financement de 1,2 milliard USD pour les infrastructures humanitaires dans l’est de la RDC.
🧭 Prochaines étapes
Une mission technique conjointe France–RDC est attendue à Goma le 5 novembre 2025, sous supervision de l’Union africaine. Le Rwanda exige une médiation régionale avant toute opération.

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