23 octobre 2025 — B7 News / Afrique Centrale
🎤 Un signal d’alarme lancé depuis les Hauts Plateaux
Le président du mouvement M23, Bertrand Bisimwa, a dénoncé ce 23 octobre 2025 une « campagne d’extermination » menée, selon lui, contre les populations Tutsi/Banyamulenge dans les Hauts Plateaux de Minembwe, au Sud-Kivu.
Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, Bisimwa accuse l’armée burundaise, en collaboration avec les FARDC, les FDLR et les groupes Wazalendo, d’avoir encerclé la région après avoir donné un ultimatum aux habitants pour quitter leurs terres.
Il affirme que plus de 60 positions militaires burundaises auraient été établies autour des villages banyamulenge, transformant la zone en véritable siège humanitaire.
> « Les habitants sont privés de nourriture, de soins et de tout accès au marché. Nous dénonçons ces atrocités qui constituent de graves violations des droits humains, et pourraient s’apparenter à des crimes de guerre », a déclaré M. Bisimwa dans son message adressé à @US_SrAdvisorAF.
⚠️ Une crise humanitaire ignorée
Selon plusieurs sources locales, la situation dans les hauts plateaux reste extrêmement tendue. Les convois humanitaires peinent à accéder aux zones isolées, tandis que des centaines de familles vivent cachées dans les collines sans nourriture ni assistance médicale.
Les organisations de défense des droits humains craignent une catastrophe humanitaire imminente si le blocus se poursuit.
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📆 Contexte et chronologie du conflit
28 janvier 2025 : Le M23 s’empare de Goma, marquant une nouvelle phase du conflit dans l’est de la RDC.
16 février 2025 : Le mouvement revendique le contrôle de Bukavu, deuxième grande ville du Sud-Kivu.
24 avril 2025 : Signature d’un communiqué conjoint entre le gouvernement congolais et le M23, annonçant une trêve — restée largement théorique.
23 octobre 2025 : Nouveau discours de Bertrand Bisimwa dénonçant des actes « d’extermination » à Minembwe et appelant à une réaction internationale urgente.
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🧭 Une bataille qui dépasse le front
Pour les analystes, cette sortie de Bisimwa vise à internationaliser le conflit, en présentant le M23 comme un acteur protecteur d’une communauté en danger, face à un État congolais accusé d’alliances dangereuses.
Ce récit, déjà porté lors d’entretiens avec Al Jazeera et d’autres médias en début d’année, s’inscrit dans une stratégie politique cherchant à justifier la présence du mouvement armé au nom d’une lutte « existentielle ».
Mais à Kinshasa, les autorités dénoncent régulièrement la « manipulation » et les « mensonges » du M23, qu’elles accusent de crimes graves et de complicité avec le Rwanda.
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🔎 Enjeux et suites attendues
1. Réaction de la communauté internationale : Washington, Bruxelles et l’ONU sont appelés à se prononcer.
2. Accès humanitaire : la zone de Minembwe reste fermée aux ONG.
3. Tensions régionales : implication du Burundi et risques d’un embrasement transfrontalier.
4. Suivi judiciaire : les allégations d’extermination pourraient conduire à des enquêtes internationales.
🕊️ Conclusion
Le discours du 23 octobre 2025 pourrait marquer un tournant rhétorique majeur dans la communication du M23 : au-delà de la guerre sur le terrain, Bertrand Bisimwa ouvre une bataille diplomatique pour redéfinir les responsabilités et attirer l’attention mondiale sur Minembwe.
Les prochains jours diront si cet appel d’alarme sera entendu — ou s’il s’ajoutera à la longue liste des cris étouffés venus de l’Est congolais.
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