Uvira sous tension : quand les FARDC deviennent un danger pour la population
Alors que Goma et Bukavu font face à l’offensive du M23/Alliance Fleuve Congo (AFC), la situation à Uvira (Sud-Kivu) est tout aussi préoccupante, mais pour une autre raison. Contrairement à d’autres zones où les rebelles sont la principale menace, ici, ce sont les Forces armées de la RDC (FARDC) elles-mêmes qui sont pointées du doigt.
Des témoignages de la population locale rapportent des pillages, des viols et des assassinats commis par certains éléments incontrôlés de l’armée nationale. Les habitants, censés être protégés par ces forces, se retrouvent otages de leurs exactions, aggravant une insécurité déjà endémique.
« Nous ne savons plus qui est l’ennemi. Nous fuyons les rebelles, mais nos propres soldats nous persécutent. Où aller ? » se lamente un habitant du quartier Kavinvira.
Le Nord-Kivu et le Sud-Kivu en crise : une ingérence régionale avérée
Pendant ce temps, la situation sécuritaire au Nord-Kivu et au Sud-Kivu reste explosive. L’armée rwandaise, accusée de soutenir le M23/AFC, est active dans plusieurs localités, menaçant directement Goma et Bukavu.
Face à cette escalade, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et l’Union européenne ont exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises. Mais Kigali continue de nier toute implication directe, malgré les rapports accablants des services de renseignement congolais et des organisations internationales.
L’objectif affiché par la communauté internationale est clair : forcer un cessez-le-feu immédiat et amener les parties au dialogue. Mais sur le terrain, la réalité est bien différente : chaque jour, de nouvelles violations des droits humains sont signalées, plongeant des milliers de civils dans la détresse.
Gaza et l’Ukraine : des conflits qui rappellent celui de la RDC
Pendant que la RDC se bat contre les ingérences extérieures, d’autres régions du monde subissent également l’impact des guerres.
- À Gaza, les bombardements israéliens contre le Hamas se poursuivent, laissant derrière eux un bilan catastrophique de civils tués. Les appels au cessez-le-feu se multiplient, mais Israël maintient sa ligne dure, soutenu par les États-Unis.
- En Ukraine, la guerre avec la Russie entre dans une nouvelle phase critique, avec des combats intenses dans l’Est du pays. Moscou refuse toute négociation tant que Kiev bénéficie du soutien militaire de l’OTAN.
Ces guerres, bien que géographiquement éloignées, partagent des points communs :
- Des populations civiles massacrées sous les bombes ou par les armes.
- Des puissances étrangères impliquées dans l’ombre, attisant les conflits au lieu de les résoudre.
- Des appels au cessez-le-feu restés lettre morte, laissant les populations à leur sort.
Les grandes puissances et la paix : réel engagement ou diplomatie de façade ?
Les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis, la Chine et la Russie jouent un rôle central dans ces crises. Mais leurs positions divergent :
- Les États-Unis et l’OTAN veulent un arrêt des combats en Ukraine, mais continuent de fournir des armes à Kiev.
- La France et l’Allemagne appellent à un dialogue entre la RDC et le Rwanda, mais hésitent à sanctionner fermement Kigali.
- La Chine et la Russie condamnent l’ingérence occidentale dans ces conflits, mais soutiennent indirectement certains régimes en guerre.
Face à ces postures ambivalentes, les populations victimes de ces conflits s’interrogent : la paix est-elle réellement une priorité pour ces grandes puissances ?
Un monde en feu : quelles solutions ?
Du Kivu à Gaza en passant par l’Ukraine, une véritable dynamique mondiale de guerre s’installe. Pourtant, des solutions existent :
- Un engagement international réel et impartial pour le cessez-le-feu en RDC.
- Des sanctions économiques ciblées contre les pays alimentant les conflits.
- Un soutien accru aux victimes des guerres, notamment les réfugiés et déplacés internes.
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Par Laurent bin Saïdi – KIVUTIMES.site


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